La grossesse constitue une période de grands bouleversements pour la future maman, tant physiquement que psychologiquement. Crises de larmes, crises de nerfs… Les émotions des femmes enceintes sont mises à rude épreuve. Pour quelles raisons ? Quelles sont les principales émotions rencontrées et comment les gérer ? Tout ce qu’il faut savoir sur l’hyperémotivité durant la grossesse.
Crise de larmes pendant la grossesse : pourquoi ?
L’hyperémotivité de la femme enceinte s’explique d’abord par les hormones, produites en grande quantité pour permettre le bon développement du fœtus. Si les œstrogènes dynamisent l’organisme féminin, la progestérone, quant à elle, a plutôt un effet calmant, voire sédatif. Ces deux hormones, en s’alliant pour préparer le corps de la femme enceinte à accueillir bébé, peuvent entraîner des changements d’humeur.
On peut également citer la prolactine, cette hormone de l’allaitement qui apporte un sentiment de relaxation et d’apaisement. Par la suite, au moment de l’accouchement, l’ocytocine intervient et favorise les contractions de l’utérus. Lors de la naissance de bébé, la production de cette hormone est à son apogée chez la maman, baignant ainsi dans un sentiment euphorique, à l’origine du lien très fort qui se crée entre elle et son nouveau-né. Autant d’hormones qui peuvent provoquer des déséquilibres et faire varier l’état émotionnel de la future maman.
Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’une première grossesse, la future maman se prépare à passer au nouveau statut de mère. Un changement qui peut générer des craintes et des bouleversements psychologiques.
Les émotions rythmées par les trois trimestres de grossesse
Si chaque grossesse est unique, les trois trimestres qui rythment cette phase de gestation favorisent des émotions souvent communes à toutes les futures mamans : l’ambivalence, puis l’épanouissement, avant de laisser place aux doutes lors de la dernière ligne droite.
Trimestre 1 : l’ambivalence
Outre la fatigue qui rend les futures mamans encore plus fragiles, le premier trimestre est celui de l’ambivalence. La femme enceinte est en effet partagée entre des sentiments plutôt négatifs – le corps qui change, les doutes, les souvenirs du passé qui ressurgissent, etc. – et les sentiments positifs, tels que le bonheur de se préparer à donner la vie.
Trimestre 2 : l’épanouissement
Le deuxième trimestre laisse généralement place à une certaine accalmie, phase durant laquelle la femme enceinte se sent mieux dans son corps, n’est plus gênée par les nausées, prend conscience au fur et à mesure de la grossesse et dispose parfois, pour les plus chanceuses, d’un petit regain d’énergie (et de libido !). En d’autres termes, les futures mamans se sentent souvent plus épanouies dans leur grossesse lors de ce deuxième trimestre.
Trimestre 3 : l’appréhension
Le troisième trimestre est celui de l’échéance qui approche à grand pas. Certaines femmes peuvent ainsi ressentir une certaine anxiété à l’idée d’accoucher et se poser de nombreuses questions : comment va se passer l’accouchement ? Mon bébé sera-t-il en bonne santé ? Vais-je être une bonne maman ? Chez d’autres, l’appréhension du dernier trimestre peut aussi laisser place à l’excitation et l’impatience de faire la rencontre de bébé.
Trois conseils pour gérer l’hyperémotivité pendant la grossesse
Les différentes émotions rencontrées par la future maman lors de sa grossesse sont tout à fait normales. Pour tenter de les gérer au mieux et ne pas se laisser envahir par des excès de sentiments, voici trois conseils à suivre.
- Parler de ses émotions à son entourage, ou à des professionnels (sages-femmes, psychologues de maternité, doulas, gynécologues, etc.), afin de bénéficier d’un soutien, d’une oreille attentive et de se sentir aidée et comprise.
- Prendre soin de son corps : aller se promener, se coucher tôt, s’aérer l’esprit, se détendre et pratiquer une activité physique douce, comme du yoga ou de la natation.
- Veiller à son équilibre alimentaire, en privilégiant les fruits, les légumes, les produits laitiers ou encore les protéines.