Votre bébé digère mal, régurgite beaucoup, semble avoir mal au ventre ? Peut-être est-il victime d’une allergie alimentaire, par exemple au lactose, aux œufs ou au poisson. Il ne serait pas un cas isolé : la fréquence de ces troubles a doublé en quinze ans, et près d’un enfant de moins de 6 ans sur 10 est touché en France. Mais comment reconnaître une allergie alimentaire chez un bébé ? Quels sont les symptômes les plus courants ? Que faire et comment soulager votre bout de chou ? Autour de Bébé vous explique tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet.
Qu’est-ce qu’une allergie alimentaire ?
L’allergie alimentaire, chez le bébé comme chez l’enfant ou l’adulte, est une réaction anormale et exagérée du système immunitaire lorsqu’il est confronté à une protéine que le corps tolère mal. Elle peut être provoquée, en principe, par n’importe quel aliment. Néanmoins, et chez les moins d’un an en particulier, le premier responsable des allergies enfantines n’est autre que le lait de vache. Suivent les œufs, l’arachide, les fruits à coque (noix, amandes, noisettes, pistaches…) ou encore le poisson, des aliments introduits plus ou moins tardivement lors de la diversification alimentaire.
Comment reconnaître une allergie alimentaire ?
Reconnaître les symptômes d’une allergie alimentaire chez bébé est à la fois simple et compliqué. Simple, parce que leur manifestation est claire. Compliqué, parce que c’est leur répétition qui permet de déduire une allergie alimentaire. Ainsi, dès l’absorption de l’aliment qui s’avèrera problématique, votre bébé peut être victime :
- D’un malaise ;
- D’urticaire ;
- De vomissements et/ou de régurgitations ;
- D’un œdème ;
- De diarrhées.
Il peut aussi, dans la durée, être confronté à des problèmes de peau, des coliques, de constipation, voire se réveiller la nuit tant il se sent mal. Autant d’indices qui laissent supposer une allergie alimentaire, et qui doivent vous inciter à noter le symptôme, l’heure de la réaction et les repas récents, afin d’en parler avec votre pédiatre.
Un impératif : consulter un pédiatre
C’est le pédiatre, et lui uniquement, qui diagnostique et détecte l’allergie alimentaire officiellement. Il convient donc de le consulter si vous pensez que votre bébé peut en être victime.
Pour établir ce diagnostic, ce spécialiste de la petite enfance :
• vous interroge sur les habitudes alimentaires de votre enfant.
• vous demande si vous suspectez certains aliments d’être responsables de l’allergie.
• vérifie vos antécédents : s’il n’existe pas à proprement parler de « gène de l’allergie », les scientifiques s’accordent sur l’existence d’une prédisposition génétique, l’atopie.
• fait également le point sur l’allaitement de bébé, au sein ou au biberon.
Votre pédiatre peut être amené à réaliser des tests afin d’identifier précisément les aliments responsables de la réaction allergique, voire vous proposer de supprimer immédiatement certaines familles d’aliments. Les aliments issus de ces familles peuvent être ensuite réintroduits petit à petit afin d’identifier celui qui pose problème.
Que faire si votre bébé est allergique au lactose ?
L’allergie au lactose peut se manifester dès la naissance mais pas de panique : elle est tout à fait gérable, même lorsqu’elle concerne un très jeune bébé nourri exclusivement au biberon. Il existe en effet des laits artificiels, sans lactose, qui apportent à l’enfant tout ce dont il a besoin pour bien grandir.
L’allergie alimentaire peut-elle disparaître ?
Votre bébé de moins d’un an souffre d’une allergie alimentaire ? La bonne nouvelle, c’est qu’elle a de grandes chances de disparaître au cours de la deuxième année de votre enfant. En effet, dans 8 cas sur 10, l’allergie au lactose n’est plus qu’un mauvais souvenir peu après le premier anniversaire de bébé. L’allergie aux œufs, elle, s’estompe un peu plus tard, vers 2-3 ans – au moment de l’entrée à la maternelle. En revanche, les allergies aux fruits à coque perdurent très souvent. C’est notamment le cas de celle provoquée par l’arachide, avec laquelle il faut composer toute sa vie.