Les terreurs nocturnes sont un trouble du sommeil qui touche environ 6 % des enfants âgés entre 18 mois et 4 ans, en général. Dans certains cas, elles peuvent perdurer jusqu’à l’adolescence, voire l’âge adulte (plus rare). Qu’est-ce qui cause ce trouble et comment le gérer en tant que parent ?
Comment reconnaître une terreur nocturne ?
Les terreurs nocturnes touchent davantage les jeunes enfants que les adultes et se produisent pendant le sommeil profond, en début de nuit. Cris, pleurs, regards apeurés, sueurs, respiration rapide et tachycardie sont les principaux signes d’une terreur nocturne en train de se produire. Un épisode peut durer entre 2 et 30 minutes. À la fin, l’enfant se rendort comme si de rien n’était et ne possède aucun souvenir de ce qui s’est passé le lendemain.
Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ?
Chez l’enfant, les causes des terreurs nocturnes sont variables. Elles peuvent être :
• Héréditaires : les terreurs nocturnes ont un caractère génétique favorisant les éveils partiels en sommeil lent profond, comme le somnambulisme ou la somniloquie (parler en dormant). Les enfants sujets aux terreurs nocturnes sont plus susceptibles de souffrir de ces autres parasomnies après 5 ans ;
• D’origine physique : difficultés à respirer (asthme), obstruction ORL, poussée de fièvre, apnée du sommeil ;
• Dues au stress sous différentes formes : changement de nourrice, disputes entre les parents, déménagement, modification de la routine, etc. ;
• Dues à un événement spécifique : fatigue, manque de sommeil, irrégularité des heures de sommeil, effort physique inhabituel, etc.
• Dues à la prise de certains médicaments.
Comment réagir si votre enfant fait des terreurs nocturnes ?
Les terreurs nocturnes peuvent paraître impressionnantes pour des parents réveillés au cours de la nuit. Veillez à avoir la bonne attitude.
• N’essayez surtout pas de réveiller votre enfant en pleine crise, et ce, même s’il a l’air particulièrement touché. Cela risquerait de le désorienter et d’enclencher un nouvel épisode de terreur nocturne au moment de l’endormissement ;
• Restez présent pour assurer sa sécurité ;
• Placez votre main sur son front ou son bras, si votre enfant le permet – il peut avoir des réflexes de défense ;
• Parlez-lui doucement pour le calmer sans le réveiller ;
• Vous pouvez également le déplacer délicatement dans une autre pièce. Le changement de température peut lui permettre de retourner à un sommeil plus léger.
Le lendemain de la terreur nocturne, inutile de mentionner l’épisode à votre enfant. Essayez de savoir plutôt ce qui aurait pu causer ce trouble du sommeil, en parlant avec lui des éventuels tracas qu’il pourrait traverser.
Comment prévenir les terreurs nocturnes ? La marche à suivre
Si les terreurs nocturnes possèdent un caractère génétique, il est possible de les limiter en instaurant quelques règles de base :
• Respecter les besoins en sommeil de l’enfant : la fatigue est l’un des facteurs aggravant des terreurs nocturnes, c’est pourquoi le sommeil doit être suffisant selon l’âge de l’enfant. Pour rappel, les besoins en sommeil d’un bébé de 0 à 3 ans oscillent entre 12h et 20h. Entre 4 et 7 ans, l’enfant doit dormir entre 10h et 11h par jour ;
• Instaurer des siestes l’après-midi : si vous constatez que votre enfant est fatigué, invitez-le à faire une sieste. S’il refuse de dormir, instaurez un moment calme ;
• Mettez en place la routine du coucher si ce n’est pas encore fait : cette routine rassure l’enfant avant d’aller se coucher. C’est aussi un moment d’échange parent-enfant irremplaçable ;
• Limiter le temps devant les écrans : qu’il s’agisse d’une télévision, d’un ordinateur ou d’une tablette, l’écran empêche votre enfant de dormir. C’est pourquoi il est essentiel de limiter leur accès, spécialement avant le coucher ;
• Éviter tout stress avant le coucher.
Avec toutes ces astuces, vous mettez toutes les chances de votre côté pour reprendre des nuits normales et calmes à la maison.