Il existe deux grands types d’accouchement : par voie basse ou par césarienne. À ces deux méthodes s’ajoutent des techniques permettant d’atténuer les douleurs liées à l’accouchement. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour accoucher sereinement.
Accoucher par voie basse : l’accouchement le plus courant
Le premier type d’accouchement est évidemment l’accouchement par voie basse ou par voie naturelle. Cet accouchement se réalise en plusieurs étapes :
• Le travail : il s’agit du début de l’accouchement. Le travail se matérialise par des contractions régulières et rapprochées. Ces contractions se déroulent toutes les 5 à 10 minutes et durent au minimum 20 à 30 secondes chacune ;
• La dilatation du col : les contractions deviennent de plus en plus rapprochées et de plus en plus intenses. Le col de l’utérus se dilate et s’ouvre progressivement pour faciliter le passage de bébé.
• L’expulsion du bébé : le col est dilaté et il est temps de pousser pour aider bébé à sortir du ventre de maman. La phase d’expulsion consiste à pousser en même temps que les contractions. En général, cette phase ne dure pas plus de 30 minutes ;
• La délivrance : dernière étape d’un accouchement par voie basse, la délivrance consiste à expulser le placenta de l’utérus. L’utérus se contracte comme pour les contractions d’expulsion du bébé et le placenta sort naturellement.
Accouchement sans douleur : c’est possible ?
Il existe plusieurs techniques permettant d’accoucher par voie basse sans avoir à en subir les douleurs. Il peut s’agir d’un anesthésique comme la péridurale, d’une méthode d’accouchement spécifique ou d’un travail de dissociation de corps et de l’esprit. Il faut simplement choisir la méthode d’accouchement la plus adaptée à ses désirs.
Accoucher avec ou sans péridurale ?
Lors d’un accouchement par voie basse, la mère a le choix d’avoir recours à la péridurale ou non. La péridurale est une technique d’anesthésie locale qui permet d’atténuer voire d’enlever les douleurs liées aux contractions. La péridurale est administrée dans le dos à l’aide d’une aiguille. Il faut compter environ une quinzaine de minutes pour qu’elle fasse effet. Cette procédure n’est pas obligatoire et peut même être contre-indiquée si la mère est sujette à des problèmes de coagulation du sang, des maladies neurologiques ou si elle présente des risques d’infection. Le rendez-vous pré-accouchement avec l’anesthésiste permet notamment de poser toutes les questions sur la péridurale et de savoir si des contre-indications existent.
Accoucher dans l’eau
L’accouchement dans l’eau est une méthode d’accouchement par voie basse qui permet de réduire les douleurs liées aux contractions tout en facilitant la dilatation du col. La mère est placée dans une baignoire d’eau à 37°C lorsque les contractions s’intensifient. À sa sortie, le bébé ne peut pas se noyer car il ne respire pas encore. Il prendra sa première respiration lorsqu’il sortira de l’eau. Par ailleurs, ce type d’accouchement est moins traumatisant pour bébé qu’un accouchement classique car il est plongé dans un environnement proche de celui dans lequel il était pendant toute la grossesse.
Accoucher sous hypnose
L’accouchement sous hypnose est une méthode d’accouchement qui permet de contrôler la douleur ressentie lors des contractions. Pendant l’accouchement, la mère se concentre sur sa respiration et se projette dans un endroit où elle se sent bien. Pour accoucher sous hypnose, il faut suivre des séances personnalisées au cours de la grossesse, pour apprendre la dissociation ainsi que les techniques de respiration.
Accoucher par césarienne
En France, environ 20 % des accouchements sont des accouchements par césarienne – soit 1 accouchement sur 5. Si cette pratique a doublé entre 1980 et 2010, elle tend à se stabiliser.
Qu’est-ce qu’un accouchement par césarienne ?
Lors d’un accouchement par césarienne, le chirurgien incise la paroi utérine de la maman. Après l’incision, le chirurgien écarte les différentes couches musculaires jusqu’à atteindre l’utérus et retirer le bébé. Avant de recoudre les tissus, le liquide amniotique et le placenta sont également enlevés. L’accouchement par césarienne s’effectue en majorité sous anesthésie locale comme la péridurale ou la rachianesthésie. La mère peut ainsi rester éveillée pendant la procédure et le père peut être présent. Il arrive, toutefois, que la césarienne soit sous anesthésie générale.
Dans quels cas accoucher par césarienne ?
La césarienne est une opération chirurgicale, programmée ou non, qui est généralement prescrite dans des cas d’accouchement à risque. L’accouchement par césarienne intervient :
• Lorsque le bassin de la mère est trop étroit et empêche le passage de bébé ;
• Lorsque le bébé se présente mal ;
• Lorsque l’état de santé de la mère ne permet pas un accouchement par voie basse (fragilité cardiaque, hypertension, etc.) ;
• Lorsque le col est obstrué par le placenta – placenta praevia, ce qui empêche la sortie de bébé ;
• Lors de certains accouchements prématurés ;
• Lorsque l’accouchement est trop long et met en danger la santé de l’enfant.
La césarienne peut également être demandée par la mère, en amont, sans raison médicale propre. Dans ce cas, on parle de césarienne de convenance.