La parentalité positive tend à se développer parmi les différents modèles d’éducation. En quoi consiste la parentalité positive, aussi appelée éducation bienveillante ? Comment la mettre en place et quels peuvent être les bienfaits pour un enfant ? Découvrez tous nos conseils.
Qu’est-ce que la parentalité positive ?
La parentalité positive bénéficie d’une définition par le Conseil de l’Europe, dont les 46 membres représentent la principale organisation de défense des droits de l’Homme sur le vieux continent. Le Conseil de l’Europe définit donc la parentalité positive ainsi : « la parentalité positive renvoie à un comportement parental qui respecte l’intérêt supérieur de l’enfant et ses droits, comme l’énonce la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, qui prend aussi en compte les besoins et les ressources des parents ».
Pour le Conseil de l’Europe, les parents qui adoptent une éducation bienveillante de la sorte agissent en faveur de leur enfant en favorisant son autonomie et son bien-être. La parentalité positive permet de guider son enfant, mais aussi de le reconnaître comme un individu à part entière. Le Conseil de l’Europe rappelle que la parentalité positive n’est pas permissive. En effet, les parents qui se placent dans une attitude bienveillante ne tolèrent pas tout. Ils fixent les limites dont l’enfant a besoin pour l’aider à s’épanouir pleinement. La parentalité positive proscrit en revanche les châtiments corporels (gifle, fessée…) et humiliants.
Comment mettre en place la parentalité positive ?
La parentalité positive repose sur cinq principes fondamentaux.
Une éducation affective
Une éducation affective est le socle de la parentalité positive. Pour s’épanouir et grandir, un enfant a besoin d’amour, d’affection et de sécurité. En tant que parent, le Conseil de l’Europe préconise ainsi de donner de l’amour à votre enfant dans le cadre d’une éducation bienveillante. Il est aussi primordial de lui offrir un cadre sûr et de le faire se sentir en sécurité, même si cela va généralement de pair avec l’amour qu’on lui transmet.
Structurer et orienter son enfant
Dans le cadre d’une éducation bienveillante, il est également nécessaire que les parents orientent leur enfant. Cela passe par l’instauration de règles de vie et la mise en place de limites. En cela, la parentalité positive montre bien qu’elle n’est pas permissive.
La reconnaissance
On a trop souvent tendance à traiter les enfants comme… des enfants. Or, l’enfant est un individu à part entière qu’il convient de respecter. La parentalité positive invite les parents à écouter et apprécier leur enfant en tant qu’individu à part entière.
L’autonomisation
Il est important, dans le cadre d’une éducation bienveillante, de favoriser l’autonomisation de l’enfant. L’autonomie favorise le sentiment de compétences et de contrôle personnel, tous deux très valorisants pour un petit être en devenir.
La non-violence
La parentalité positive repose également sur une éducation non violente. L’éducation non-violente bannit à la fois les châtiments corporels (fessée, gifle, tirage de cheveux…) mais aussi les châtiments psychologiquement humiliants (rire, moquerie, chantage…).
Quels sont les bienfaits de la parentalité positive ?
La parentalité positive favorise l’écoute, la communication et l’autonomisation.
Guider plutôt que contrôler
La parentalité positive prône l’écoute, l’empathie et la communication. Le parent guide son enfant plutôt qu’il le contrôle ou cherche à le dominer. Dans une démarche d’éducation bienveillante, on cherche à comprendre le besoin qui se cache derrière le comportement dérangeant d’un jeune enfant. C’est pourquoi il est conseillé de regarder les situations du point de vue de l’enfant. Pourquoi a-t-il frappé un autre enfant ? Pourquoi refuse-t-il de s’habiller ? Comprendre ses frustrations, ses inquiétudes, son mal-être, permet ensuite de lui apprendre à l’exprimer correctement.
Plus de responsabilité et moins de rapport de force
Adopter des pratiques parentales positives n’empêche pas d’avoir de l’autorité, mais celle-ci est exercée avec douceur. Quand un problème apparaît, le parent implique son enfant dans la solution afin de le rendre responsable. Cela évite de faire obéir par la peur. Si votre enfant adopte un mauvais comportement, plutôt que de le punir et de l’humilier, privilégiez la réparation. Demandez-lui de se racheter de sa mauvaise action ou de son mauvais geste auprès de vous ou de la personne concernée.